ÉDITORIAL

NOUS VENONS DES OMBRES

Nous venons des ombres,
nous avons été
annoncés dans un poème.
Une parole
entrelacée à l’être.
Vinaigre  et broussaille,
profondes
et nouvelles préoccupations.
Paroles
destinées
au plus profond de l’homme.
Exquis
nectar oublié
ancienne mutation
où l’homme,
soif ouverte,
faim désespérée,
ensorcelé,
par un morceau de pain,
perd ses ailes.
Perd,
pour une cruche d’eau empoisonnée,
la noblesse du vol.                                                                       

Indios Grises
Letra: Miguel Oscar Menassa
 

L’HOMME ET MOI
1

Une luciole
fatiguée de voler, d’illuminer le néant,
se posera-t-elle sur mes épaules tranquilles
et me rendra-t-elle heureux?

Ou peut-être suis-je l’homme
qui s’inonde de baisers
et ne parvient jamais
                                à laisser la solitude?

L’homme et moi 1

L’HOMME ET MOI
2 

Femme  indépendante ou
tigre libéré de la forêt?
Homme ou calmant
vitaminé pour les nerfs?

Suis-je celui qui pense
que jamais nous n’arriverons
ou  l’ingénu qui se lève
tous les matins
pour vivre un nouvel avenir ?

L’homme et moi 2

 L’HOMME ET MOI
3

Ou bien, serai-je heureuse femme
qui a triomphé dans la vie
pour n’avoir presque rien vécu
et tout écrire?

Beauté, celle d’un homme
se laissant emporter
par une parole fracturée,
se brisant,
lui aussi, dans son propre son.

L’homme et moi 3

L’HOMME ET MOI
8

Il y a des femmes en moi
qui aiment la vie
et des femmes qui encore
n’ont pas commencé à aimer
et d’autres qui ont été
et d’autres qui sont venues
et d’autres qui ont volé jusqu’à arriver
à l’âme que je n’ai pas
et qui ont planté ce qu’elles n’avaient pas
là où il n’y avait rien
et elles ont construit
un amour véritable
mais invisible.

Personne ne voyait rien,
personne ne touchait rien
mais tous nous avons entendu
le grondement d’horreur
du véritable amour
disparaissant.

  L’homme et moi 8

Indio Gris

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