64 CUMPLEAÑOS DE MIGUEL OSCAR 
		MENASSA
		Y CIERRE DE LA MUESTRA DE PINTURA
		"MENASSA 2004"
		
		. Membres des 
		Ateliers de Poésie Grupo Cero
		
		 
		 
		Tom Lupo
		
		HEUREUX 64
De cet homme je connais 
au moins
64 poèmes par cœur qui vibrent le long
des murs des meilleurs souvenirs.
Cet homme pourrait vivre avec 64 femmes
et il aurait un mot pour chacune.
Il pourrait avoir 64 enfants et il saurait le nom
de chacun. Et il aurait un mot
pour chacun d’entre eux.
Cet homme crie 64 fois 
par minute
et il ne faut pas s’effrayer, il est comme
le tigre mordant ses petits.
Cet homme passe moins de 
64 minutes 
avec des gens qu’il connaît à peine et tous
emportent une parole.
Ou un silence inoubliable.
Cet homme a écrit plus de
64 mille vers qui devraient
se traduire en plus de 64 langues
pour que le monde
apprenne à soupirer.
Cet homme a peint plus
de 64 tableaux parce que la bataille
contre l’âme noire du monde
est incessante.
Cet homme dans les 
prochains
64 ans cherchera peut-être à dominer
l’art du violon ou peut-être
le verrons-nous allumer une étoile
avec l’éclat de son regard.
Cet homme fait
que tous
ceux qui ont su se laisser
effleurer par lui,
veuillent vivre 64 ans de plus.
Cet homme 
a transformé
pour toujours la vie
de plus de 64 personnes.
Cet homme a traversé 
l’Atlantique
64.000 kilomètres
et a tendu un pont de paroles
entre deux villes 
qu’il a déjà rendu sœurs.
Cet homme a reçu plus
de 64 mille e-mails
et il a déjà répondu  à presque 64.
Cet homme a parlé 
avec celui qui écrit cela
plus de 64 fois.
Et je le sais
parce que je n’ai jamais oublié
ni l’une 
de ces rencontres.
Cet homme
je l’ai appelé Maestro
plus de 64 fois
et j’étais loin du compte.
À cet homme 
je viens de lui écrire
64 lignes
et je n’ai pas encore commencé.
		
		
			
			
- 
		Cristina Fernández
		
		POUR MENASSA À SES 
		64 ANS
Un empereur est né dans 
les années quarante
sans argent mais avec un désir fou,
heureux apprentissage dans la culture universelle.
Visionnaire désespéré pour 
raconter une vie,
deux vies, un million de vies.
Révolutionnaire qui vivra 
2000 ans
en sentant la joie dans son corps nu
et dans son âme, un soleil pervers
qui ondoie  entre poète et peintre.
 Un homme qui veut crier
vents de chair et nuits d’esclave
aime les vers, la transformation et le travail.
Citoyen de la loi
il joue avec la limite du temps
élargit le monde au-delà du corps
entre amour et voix
est l’âme qui nous fera voler.
Dialogue sauvage
trouvant une vérité
qui a toujours la même fin :
Ta parole.
		
		
			
			
- 
		Concepción Osorio
		
		
		                                        
		   IL 
		N’A PAS D’ÂGE
La couleur qui s’échappe 
du pinceau à ta main
imprègne les sens. La lumière s’évanouit,
invente le clair-obscur des crépuscules,
le visage de la pluie qui cache les étoiles.
La couleur est parole et elle écrit
les histoires que cachent les miroirs.
Le poème qui s’échappe 
de ta main
à la page fait trembler le monde.
Il joue à pile ou face la liberté de l’homme.
Couleur et parole
s’aiment, 
frissonnent,
te prennent pour témoin d’une union si intense.
Le chant qui jaillit de 
ta force n’a pas d’âge.
N’a pas d’âge le trait de ton nom sur la toile
qui éclate, déchaînée par ton feu. 
		
		
			
			
- 
		Cruz González  
		
		POÈME À 64 
		ANS
Le rire dans tes yeux 
fait vibrer la nuit
de miroirs chauds et leurs lunes d’argent.
Émergent de tes lèvres 
des cœurs
des danseurs, des chanteurs,
des cœurs de peau et aussi
un cœur qui regrette le temps
là où tu étais autre et la nostalgie
tes mains frappant la page.
Une vieillesse sans 
agonie, dis-tu,
vieillir en jouant. 
Lettres comme des 
plantes grimpantes
pour les fils de fer de l’âme,
couleurs pour les distances et quand le désir
le corps est ce crépuscule millénaire
où une femme s’étend sur l’océan. 
Soixante quatre est un 
réveil à l’inconnu
de l’homme qui t’habite.
Aube radiante aux 
étoiles agitées
dessinant les restes pariés 
au bord de la page
où les histoires s’inscrivent
et le sujet est cette lettre
alors qu’il disparaît.
		
		
			
			
- 
		Eva Méndez
		
		NU TOTAL ET LA  
		MACHINE À ÉCRIRE
La brisure de la nuit a 
atteint le vers,
paroles qui calment  des consciences
et  bâches obtuses précisant des temps.
Toiles amarrées aux cordes
comme des naufrages d’obscurité,
paradis disharmonieux,
confusion alterne,
mains se traînant sur le papier
et versant animé de l’âme,
contemplent l’exquise vélocité de la vie.
Atomique petitesse penchée 
sur ta pupille,
ce brillant de l’inespéré
est le filet où tu lances le jour de demain :
la vie fait des cabrioles
mortelle,
divertissante,
elle s’emmêle en un clavier infini
de soixante quatre caractères.
		
		
			
			
- 
		Magdalena Salamanca
		 
À MIGUEL OSCAR 
MENASSA POUR SES 64 ANS
Captivé par des vérités 
enkystées
où les registres séduisent mon regard,
tu arrives, victorieux, au giron de l’âge
où, nu, le crépuscule embelli
des rencontres précises d’angélique providence.
Tu es né il y a soixante 
quatre ans
et tous les pas sont fermes conséquences,
luxations effrontées au propre nom
pages marquées par le poing lutteur
que tu as toujours offert comme destin.
Toucher la vie avec une 
habile précision
ajouter des desseins propres d’impuretés
ronger des mots où les dents n’arrivent pas
c’est ainsi que tu as calibré le ciseau du travail
et, ensuite, tout serait dimension possible.
Transparente tendresse 
et fermes convictions
mêlent le futur aux réalités poétiques
portées aux nues par des rafales de vents étrangers
marques d’un amour inconnu,
profond sentiment carent de mensonge. 
Dépouillée d’anciennes 
velleités
j’anticipe aux aveugles de l’âme
une voix provenant du futur,
homme et maestria adhérées
amours d’automne pour le monde des roses. 
		
		
			
			
- 
		Amelia Díez
		
		À 64 ANS
Les années cherchaient 
refuge
et l’ont trouvé.
Leur destin qui était de 
tomber
comme des feuilles sèches
à l’avenir du terrestre
est tombé sur sa peau,
peau marquée par les séquelles 
de la lettre.
Temps brisé
fuyant de lui-même
temps propre.
64 ans
Clef impénétrable. 
		
		
			
			
- 
		Manuel Menassa
		
		FÊTER SES 64 
		ANS
Un homme à soixante 
quatre ans
peut-être vécu, a peut-être vu presque tout.
Peut-être que dans les 
hauteurs
les aiguilles de la raison chez les hommes
produisent d’électriques convulsions 
minant le corps flétri de la solitude
de ne pas être seuls ou d’être si seuls
mais, la matière pèse si peu !
Quelle compagnie peut 
désirer quelqu’un
ayant soixante-quatre poteaux
forgés à coups de vers ?
Poète et peintre
se dénudent aujourd’hui,
sont une combinaison de couleurs,
un paysage de passions cristallines
même quand le corps tremble
double dénonciation historique.
Ils détestent les 
apprences,
possèdent tous les âges
qui ont abrité l’art
et ceux qui viendront.
Ils muent dans les saisons
et ils éclairent avec leur salive
l’humaine insistance
de taire et oublier.
Alors aujourd’hui
qui ne veut pas mettre la main dans le feu
ou  avancer d’un pas au front, qui ne résiste pas
à vingt  ou à quatre-vingt 
qu’il se lève et continue d’être cette petite solitude.
Un homme de 
soixante-quatre ans et nu en apparence… ?
Une âme sans rides.
		
		
			
			
- 
		Fabián Menassa
		
		Miguel Menassa à 
		nu
Me voilà, à ton 
anniversaire de 64 ans, père ;
grandir à tes côtés est toujours beau,
enrichissant en toutes occasions.
Les années passent et je 
continue à apprendre quelque chose
ou beaucoup.
Quand il fut nécessaire 
de comprendre quelque chose de la vie, ou de se plier,
tu gardais toujours, adéquat, un enseignement à nous donner. 
Je suis heureux, si on 
peut dire cela.
Le père que j’ai me plaît
et je le dis ;
même s’il se déshabille devant tous.
Quelle situation! 
un tableau, un vêtement.
Tu es vraiment comme un gamin !
Quelle manière de s’amuser !
Bon…je t’aime , nu 
devant tout le monde aussi.
Tu es un génie, le 
vieux ;
près de toi c’est plus facile.
		
		
			
			
- 
		Alejandra Menassa
		
		
		                                            
		NU TOTAL
                                                           
A Menassa pour son 64 ème 
anniversaire.
Le corps. Qu’est le 
corps ?
Le corps de Menassa sont ses poèmes,
ce vers se lance contre tous ceux
qui étant habillé ne voient pas
le roi nu
si ainsi le proclame la parole.
Le corps de Menassa sont ses tableaux,
lambeaux  de couleurs,
cape de temps sur des lys d’or.
Ses traits de vaillant marquant
le cœur palpitant de la toile,
son duel de titan contre le blanc.
Le corps de Menassa sont ses phrases :
phrases qui te rendent grand si tu les aimes,
phrases qui donneront corps à d’autres mots,
phrases  comme des ressorts au futur,
exercice de mains écrivant
les pas que d’autres pieds devront faire.
Et nu, nu, marchant
sous l’épais brouillard,
nu sous le chant insitant
des oiseaux,
nu sous l’âpre étreinte de l’étoile,
nu comme le jour où Angela l’a mis au monde,
nu pour toujours, nu pour jamais,
nu encore…
Qui peut être nu 
avec mille pages,
dix mille vers,
mille tableaux …
et une armée de lances érudites
qui grandit silencieuse,
qui se déploie jeune,
qui boit de ses vers,
ses tableaux et ses pages ?
		
		
			
			
- 
		Carmen Salamanca
		
		 LES EAUX DE TOUT 
		AVENIR
                Celui 
qui préfère que l’autre ait raison. 
J.L.. Borges
Il sondait les eaux  de 
tout avenir
dans l’espoir de ne pas se croire,
fuyant la chute vers le dehors
comme les échos d’un pas final.
Sous ses tempes en 
transit, le souvenir
d’indiens en plein lointain, alchimies de pure race
près de la poussière de vertèbres dispersées,
forêts abruties sous la peau.
Il a jeté les fragments, les preuves
suspendues dans les yeux du paradis,
contre  le coin lucide de dieu.
Ensuite, il a creusé le revers de son cœur
et, blessé, il a détruit les tables de la loi.
« Toute notre captivitésera chute vers la lune »
se disait-il, et il avançait entre lumières et ténèbres
traversant la cage du grand jour
comme si c’était la grotte de la première fois.
De là, un seul bord de plumes
orphelin d’ailes et vert sang,
fugace ironie sans chair sous l’âme,
embourbé dans la différence finale.
Les après-midi se sont accomplis et moi
je suis entrée dans sa bouche et j’ai connu l’univers.
Tu t’es miré dans la nuit des jours
et tu erres entre la folie du facteur inconclus,
promesse de brevage et sa cour goyesque :
hommes étendus sur la silencieuse,
obscure clef héréditaire.
Chevelure bleue du départ,
tu survivras à la chaotique passion de cette chair
qui t’enveloppe en prière d’amertume,
esclave de la douleur entre fleuves d’albatros.
Avec tes yeux de forêt et origine
entre bouquets de désert interrompu,
tu traverseras la triple muraille de supplique
née sur le deuil de la terre.
Comme une tombe différente
aujourd’hui je serai ta parole retrouvée.
Otage ignoré, nous avons lutté
corps à corps chaque pacte de nuages voyageurs,
un à un, dans sa perfidie de carton pourri
cherchant des variations sur la prophétie.
Protège ton esprit du tonnerre de la rancœur,
cet exil de l’âme dans les racines,
artères de passion et ses dépouilles
sous le noir abri du mystère.
Ni même avec la main obligé à découvrir,
toujours, la même innocence, tu t’échapperas
au profil du temps, converti en fouet.
« Sans un peu de cruauté.. » murmurai-je.
« Oui    -dis-tu en souriant- sans un peu de cruauté
il est impossible de terminer ce poème. »
		
		
			
			
-  
		María Chévez
		
		PETIT POÈME DE 
		L’ÂGE
Éternité adorée et 
perdue
oubliée d’ambitions entre les sourcils
de la foule désordonnée.
Sonne, cependant, de 
temps en temps,ta chanson.
Paroles d’acier 
palpitant tremblent,
se diluent avec l’air.
À qui importe ne jamais 
mourir,
à qui importe mourir chque jour.
Maintenant c’est le temps des guerres sans goût ni rime,
de l’affrontement mutilé entre hommes et femmes,
des luttes pour la survie  des vieux,
des décadences fulgurantes,
de la reprocdution suspendue.
Instant en plénitude, accotation momentanée
vide continu de sens,
de sang,
d’âme,
la vie cependant palpite, bat en nous,
nous sourit dans notre sourire.
		
		• 
		
			
			
 
		
		
		MIGUEL OSCAR MENASSA
		
		AVOIR 64 ANS
Ce matin
au petit déjeuener,
j’ai vu passer 
très près d’ici 
soixante quatre chiens,
qui semblaient affamés
peut-être, abandonnés,
tombant dans un abîme.
Abîmes de pénombres,
de gris éblouissants
où, même ce qui brille,
n’est pas le véritable.
Là où les rêves
bordent  silencieux,
de prochaines dérives,
la brume se fait brume
et la lumière,
avant que moi
 j’ai 64 ans,
était déjà lumière.
Aujourd’hui même, 
pendant le petit déjeuner,
sur le pain grillé,
j’ai vu chevaucher des lucioles
essayant d’éclairer
l’ombre de moi-même
qui, en cadence,
comme le final d’un acte silencieux,
tombait sur moi.
J’ai fait un pas en 
arrière,
comme dans le tango, et je lui ai dit :
« Toi tu es mon ombre,
mais celui qui te poursuit, c’est moi »
64 ans, chiens, années
ombres, lumière et chevaux.
Des chevaux il y en a 
toujours eu
dans la rue, dans les hippodromes,
dans le travail, dans la police
et sur la table à manger
chez ma grand’mère.
Un cheval percheron,
tendre, mais un peu gros,
assis su une petite chaise,
ses pattes, celles qui sont le plus devant,
ses mains, je veux dire,
en parfaite position
sur la table,
avec une délicatesse extrême
attendant qu’un humain
demande la permission à Dieu
de commencer à manger.
Ensuite, sans plus, 
j’aime la rose
où jaune d’or et grenat attendent
que je me livre aux couleurs
qui donnent vie à l’espagnol. 
Rouge amoureux, furie 
espagnole.
Rouge sang de taureaux, notre cruauté.
Rouge, petites gouttes perdus dans la forêt,
un soldat est mort, un homme l’a tué.
Je veux tout gagner,
mais le rouge d’or m’accompagne,
jaune tapette,
de malchance élevé.
De la force, oui j’en 
ai,
j’ai même de l’amour,
il ne me manque que le jaune or
me veuille vivant, aujourd’hui.
 El 
Indio Gris
 
 
   
  
    
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				Psychanalyste  | 
    
    
      | 
               
				 SUR RENDEZ-VOUS : 
              91 402 61 93 
              Móvil: 607 76 21 04 
              MADRID 
              AMELIAA@terra.es  | 
                 
               
				 SUR RENDEZ-VOUS : 
              91 883 02 13 
              ALCALÁ DE HENARES (MADRID) 
              
                    dr-carlosfernandez@wanadoo.es
                    | 
    
  
 
  
    
      | 
               
				CONSULTATION  
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				TRAITEMENT DE COUPLES
  | 
      
		ATELIER DE LITTÉRATURE ÉROTIQUE | 
    
    
      | 
               
				Miguel Martínez Fondón 
              Psicoanalista  | 
      
		Coordinateur: 
        
        Miguel Oscar Menassa | 
    
    
      | 
 
SUR RENDEZ-VOUS : 
 
91 682 18 95 
              GETAFE (MADRID) 
       | 
      91 758 19 
		40  (MADRID) | 
    
  
 
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