Pour
que tout soit vent,
flamme vorace
perdre
petit à petit
les souvenirs.
Naître
naître
petit à petit
de nouveau.
Oublier toutes les photographies
dans l’un des voyages.
Naître,
naître
petit à petit
de nouveau.
Le passé n’existe pas.
Derrière nous
tombe le rideau.
Nous sommes
un espèce de nœud angoissant
dans la gorge de la fameuse culture.
Notre écriture devra être
une écriture critique
de tout ce qui s’est produit
dans les systèmes dominants.
Non seulement démonter le mythe de la religion
mais, encore
le mythe qui la dévoile,
je veux dire
que passeront aussi devant nos regards,
les sciences.
Non seulement l’amour
mais, encore,
la poésie devra être autre.
Notre vie change
d’une manière accélérée.
Tout changera.
L’éclatement sera esthétique,
sans kronos, cela veut dire,
sans mort.
Et je laisse
enfin
ma poésie
faire avec toi,
avec ma femme,
avec moi,
avec ta femme,
avec la faim de tes entrailles
pour être autre,
avec la rafale de misère
dans ses yeux,
avec ma vie
et ta vie,
ce qu’elle veut.
Quand ton rire s’arrête,
quand les couleurs qui engendrent ton rire
te rappellent obstinément
le passé,
la poésie
est encore heureuse.
Iridescente parmi les ombres.
Quand ta main s’arrête,
lorsqu’elle vérifie que la mort n’existe pas,
si ce n’est dans ta propre mort,
sauvage,
bestiale dans ses caresses,
là où tes mains
se transforment en pierres,
la poésie
est encore impunie.
Un pas de plus,
un mot de plus.
Elle,
elle n’ouvre jamais sur une quiétude.
Et quand ta bouche s’emplit
d’une bave non spécifique
et rageuse à la fois,
pour ne pas pouvoir dire.
Quand la bave
arrive jusqu’au cœur
et fait tout taire,
la poésie
est encore sonore.
Verticale et catégorique,
sur ton propre corps malade,
sur ta propre mort.
Un bruit de matraques.
Un carnaval inépuisable.
Et lorsque,
fou de vivre dans une cellule,
ton corps frémit,
et quand fou d’aimer
toujours la même chose,
ton corps aime voler
éclate entre tes ailes,
-là où tes ailes se courbent,
pour produire un vol
en rase-motte, dangereux-
la liberté,
nous le savons,
grenade absolue contre le possible,
elle,
est encore l’oiseau le plus haut,
vol concluant,
où le ciel
n’est limite de rien
et, cependant, elle,
la poésie,
s’affronte à la liberté,
arrête
sa folle course vers la mort.
Elle est le morceau de pain
et sa bouchée.
Un fil de lumière et,
exactement,
un fil de sang.
Cruche déchirée, elle,
la poésie,
vêtue d’ivoires,
corps amoureux invisible
murmure de peupliers,
quand l’automne arrache
de petites feuilles
à lancer au vent
et le vent et la poésie
se confondent,
contre la solitude,
contre la liberté,
contre la mort.
Menassa
récitant Et je laisse
enfin (3:43 min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
L’amour,
joie et blasphèmes,
petits dieux impuissants,
luttant vainement contre des démons,
toujours invincibles,
quand il s’agit de l’amour.
Feu et lumière.
Apocalyptiques démons du sang,
où la parole
perd son pouvoir.
Des démons affolés par la faim
dévorent
des petits dieux dont la préoccupation est de soigner les formes.
Et tout est éclatement
quand la magie nous accompagne
jusqu’aux confins de la peur.
Sous le soleil,
contre le soleil,
ou bien,
un soleil sortant de ma poitrine
ou de multicolores soleils aquatiques
et de jeunes
et arrogants soleils,
précisément à cause de cette jeunesse.
Et un soleil,
petit et fulgurant entre mes lèvres.
Incendie.
Lumière.
Feu entre les feux.
Versant insoutenable de chaleur.
Cent mille degrés
faisant fondre les petits dieux de la morale.
Dans mon corps,
tombent de froids métaux.
Des gelées nocturnes arrêtent
un instant
leur tranchant mortel.
Le silence se brise
et les miroirs
ne peuvent refléter tant de lumière.
Désert et soif
et les derniers barreaux de la prison
-ton propre regard-
cèdent
face à ce qui ne peut pas se nommer :
l’amour est passé.
Menassa
récitant
L’amour (2:40 min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
Quand un homme me parle,
toujours,
je dis quelques paroles,
jamais
je ne reste en silence
après avoir écouté
une voix humaine.
Une voix
humaine,
me fait toujours du bien,
une simple voix,
me regardant dans les yeux.
Et je n’ai pas besoin
qu’il y ait pour moi
des paroles d’amour.
Le son me fait tressaillir
les ondes infinitives
contre le vent,
folles paroles,
paroles troublées et folles
sans aucun sens,
et seulement,
pour rappeler,
que l’homme parle,
dit
et se dédit
et met,
sa vie en question.
Il veut,
trouver un sens à la voix,
et meurt,
pourquoi ne pas le dire,
dans cette quête.
Qu’est-ce qui fait que ce soient vous et pas d’autres
qui soyez mes amours ?
À qui est appartient le privilège ?
Qui vit de l’autre ?
Voyons,
Qui vit ?
Qui est
ses propres vibrations ?
Voyons
qui sait qui il est ?
qui s’aime soi-même?
qui ?
Menassa
récitant Quand un
hommeme parle (2 :12 min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
CONSULTATION
GRUPO CERO
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GRUPO CERO
Amelia Díez Cuesta Psychanalyste
Carlos
Fernández Psychanalyste
SUR
RENDEZ-VOUS :
91 402 61 93
Móvil: 607 76 21 04
MADRID AMELIAA@terra.es
SUR
RENDEZ-VOUS : 91 883 02 13
ALCALÁ DE HENARES (MADRID) dr-carlosfernandez@wanadoo.es
Sans lumière
sans horizons
sans chimères,
un homme, une femme,
commencent
leur dialogue mortel.
Elle voulant être
dans n’importe quel point
même si ce n’est
qu’un point
perdu dans l’espace.
Voulant être
dans n’importe quel temps,
avec lui, avec d’autres
débridant un monde de passions
ou bien
arrêtant l’univers.
Fragile et odorante
indifférente à tout,
à elle, il lui correspond d’être.
Elle, elle regarde fixement,
parce qu’elle ne voit pas.
Elle naît à la vie aveugle,
si elle ne touche pas elle ne croit pas,
sa vie est toute vibration.
Lui, en général,
il a appris à vivre tard.
Il a été, sans vouloir offenser personne
un malade de l’âme,
un homme, vous vous imaginez,
toute raison et silence
essayant durant 30 ans
d’être une femme.
Menassa
récitant Sans
lumière? (3.41 min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
La responsabilité, je pense, ne vient de rien.
La compréhension, de n’importe quelle manière,
s’échappe de mes mains
parce que la compréhension
ne peut être dans les mains
d’aucun membre.
La compréhension est toujours groupal.
C’est toujours entre plusieurs
qui ne doivent pas nécessairement
être ensemble.
Ni même d’accord
avec les idées qui se développent
dans le processus.
Processus qui, parce qu’il est groupal,
met sa marque sur tout ce qu’il touche.
C’est-à-dire,
modifie en autre chose
toute pensée individuelle, en solitaire.
En action sociale
toute action mesquine et solitaire.
Le groupe n’est pas une entéléchie,
ni aucune bizarre invention d’hommes sages.
Le groupe est une machine
productrice de sens.
Une machine contre les machines.
Et, cependant, nous sommes encore
dans le règne de l’humain.
Je veux prononcer que la cruauté des groupes
est la cruauté des machines.
la programmation se réalise toujours au pied de la lettre.
Quelque soient les arguties.
Ce qui se reconnaît jusqu’à présent comme humain,
n’a pas grande importance dans les groupes.
La machine groupal, plus que tenir compte
des sentiments communs les utilisent
comme énergie libre.
Une passion de n’importe quel type,
débouche toujours dans un groupe,
sur un projet social.
Un groupe n’ambitionne pas l’humain.
Il ambitionne l’histoire.
Menassa
récitant La
responsabilité? (3 :52 min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
Un obscur châle de brouillard,
un obscure châle de clarté,
inonde mon corps
dans la réjouissance de la mort.
De toute manière il me reste des désirs de converser.
J’attends tranquillement que le mot se fasse sang.
J’espère tranquillement que la nostalgie ne me tue pas.
Et je me demande :
comment un homme fait-il pour se défaire de ses propres cellules?
comment un homme sèche-t-il d’un jour à l’autre son propre sang ?
comment pour me détacher de mes paroles bien aimées ?
comment pour me plonger dans le vide de la nuit solitaire ?
L’automne m’altère toujours les nerfs,
l’automne me rappelle toujours l’amour.
Mes rêves,
mes vieux rêves,
mélodies oubliées.
Et cependant,
j’ai rajeuni ces derniers mois.
Il n’y a pas de drogue qui altère
mes sens déjà altérés.
La drogue n’existe pas.
Une nouvelle force afflige l’homme
et l’homme ne s’en rend pas compte.
Le reste de ma vie, normal.
Écrire, j’écris toujours parce que m’en viens l’envie .
Je pense gaiement ce que diront de moi
ceux qui appelaient narcissisme
mon humilité d’autrefois.
Je suis l’apocalypse du sens.
Le reste autour de moi,
grandes fêtes,
pour l’instant,
fêtant le miracle.
je suis décapité.
J’ai besoin pour converser
d’un homme décapité.
Un homme qui ne se croit pas
non plus lui-même. Menassa
récitant
Une immense châle de brouillard(2 :34
min)
(Ne vous désespérez pas pendant que vous chargez la vidéo)
El
Indio Gris
*
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LE 25 AVRIL 2204
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CUESTA
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30 avril 2004 à 20 :00 h.
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