Moi
je suis Pepe et par amour un
dimanche je suis allé voter
après j’ai eu la rougeole
et je n’ai pas pu me gratter.
Et
quand ma bien-aimée me dit : Aïe ! Comme
le pain est cher ! Moi
je luidis, tu as voté
et maintenant tu dois faire avec…
Et
qui peut s’acheter une maison
avec toute cette spéculation
et les promesses, chéri,
personne ne veut les respecter.
Des
promesses ma mère m’en a faites
et elle ne les a pas respectées non plus,
et Dieu a promis la vie,
et il a donné la mort aussi.
Alors,
ma chérie,
quand monsieur le Président
ne respecte pas ses promesses
même le Bon Dieu l’aime encore.
Chérie,
je ne supporte plus
que tu dises des bêtises ce
que je veux te dire
n’est plus pure fantaisie.
Toi,
tu m’as dit quand nous nous sommes mariés
qu’on pouvait choisir ce qu’on voulait
et moi j’ai regardé et j’ai lu et j’ai vu
et je me suis tout de suite rendue compte que
ce monsieur était malade.
Aïe
mon amour, mon amour,
arrête de déconner !
Aïe mon amour,mon amour,
arrête de déconner !
Laisse
tranquille ce monsieur
c’est monsieur le président,
ne dépasse pas les bornes
en attaquant sa vérité.
C’est
interdit, interdit,
je te le dis par amitié,
d’altérer le Président,
avec la guerre ou l’amour.
Tu
diras ce qu’on t’oblige à dire
mais moi je dirai ce que je veux :
La
maladie qui préside
la vie du Président,
les destin des troupes,
le dire des poètes, et l’amour des colombes,
est la même maladie
qu’a eu l’Empereur,
qui un jour s’est étouffé avec
le sang de ses idées.
Aïe
mon amour, mon amour,
arrête de déconner!
Aïe mon amour,mon amour,
arrête de déconner!
Non…je
n’arrêterai pas de déconner parce
que nous sommes tous libres
et je veux te dire, mon amour,
que je veux terminer.
Je
demande donc la permission
de lâcher deux pets
dans le style viril
et de saluer le maestro.
Toi
tu restes ici à
jouer avec le verbe
moi je vais voter
qui sait si je mets dans le mille.