Revue hebdomadaire sur Internet Fusionne, dirige, écrit et correspond: Menassa 2004 NOUS
NE SAVONS PAS PARLER NOUS LE FAISONS EN PLUSIEURS LANGUES: INDIO
GRIS, EST LE PRODUIT D´UNE FUSION INDIO GRIS Nº 188 AÑO IV Les mesures du PP contre les
mauvais traitements familiaux augmentent
les mauvais traitements familiaux et les prolongent jusqu’à l’âge de 85
ans. UN
HOMME DE 85 ANS Quelle justice de merde! Un
juge affirme qu’être “à la mode” Madrid.
Changer de vêtements, être à la mode, porter des bagues, des bracelets et des
boucles d’oreilles, ou “de grandes lunettes”, sont des signes extérieurs
qui, selon le juge Fransisco Javier Paulí Collado, sont révélateurs d’ « une
capacité d’autonomie qui, bien-entendu, ne correspond pas à l’attitude
d’une femme qui a subi des agressions durant six mois ».
C’est
ce que spécifie ce juge, président du Tribunal Pénal nº 22 de Barcelone,
dans les fondements juridiques de son jugement
qui décharge le mari de la jeune marocaine Latifa Daghdagh,
comparaissant pour mauvais
traitements infligés à son épouse. La
décision judiciaire est sans précédent. D’un côté, elle admet qu’il
existe un rapport médical légal dans lequel il est stipulé que la jeune femme
avait “des hématomes sur une grande partie du corps” résultats
“d’agressions physiques”, cependant elle note que “la couleur” des hématomes
n’y est pas détaillée. On
ne peut donc pas savoir à quand remontent les agressions dont la victime a
souffert. Selon
le juge, le fait que la jeune femme ait fui son domicile après avoir été
battue à plusieurs reprises, selon son propre témoignage, “ne concorde en
rien avec la peur, la perte de confiance en soi et la rare prise d’initiative
qui révèlent, malheureusement, le syndrome de la femme battue”. Il
ajoute qu’ “y compris l’aspect physique de Latifa au cours des trois
audiences du procès, elle était non bien habillée, mais en plus d’une manière
différente chaque jour, à la mode, portant des bagues, des bracelets et de
curieuses boucles d’oreilles, de grandes lunettes, tout cela démontre que
Latifa a la possibilité de sortir ce qui, évidemment, ne coïncide pas avec
l’attitude d’une femme qui a subi des agressions pendant des mois”. Comme
si cela ne suffisait pas, le jugement spécifie également que son
interrogatoire, deux ans après les faits dénoncés, “s’est déroulé en
toute tranquillité, en présence d’une personne (Latifa) sereine, qui répondait
aux questions sans grimacer ni gesticuler. Une
sérénité dont il n’y avait cependant plus trace sur son visage lorsqu’elle
a raconté au journal “El Mundo”son arrivée dans ce pays, après son
mariage forcé avec un jeune marocain qu’elle ne connaissait pas. “Mes
parents m’ont vendu lorsque j’avais 17 ans, pour je ne sais quelle somme.
Ils m’ont marié, et au bout de deux ans mon mari m’a envoyé les papiers
pour que vienne en Espagne, à Hospitalet de Llobregat, où il vivait avec sa mère”. Durant
son voyage depuis Casablanca, Latifa pensait: “Je ne le connais pas et je ne
l’aime pas, mais s’il est gentil avec moi, je resterai avec lui”. Ses
espoirs se sont envolés peu après son arrivée, lorsque son mari lui a retiré
son passeport, lorsqu’il lui a interdit de sortir de la maison, lorsqu’il a
commencé à la frapper sous n’importe quel prétexte, ou sans motif. “Je
ne parlais pas espagnol et n’avais ni argent ni papiers. Pendant presque un
mois il m’a gardé enfermée sans me donner à manger. Sa sœur me jetait de
la nourriture par la fenêtre. Nous avions tous peur de lui. Mon corps était
couvert de bleus et je perdais mes cheveux parce qu’il m’avait traîné par
terre à plusieurs reprises”. Un jour, au bout de six mois de séquestration matrimoniale, enceinte et après une agression parmi tant d’autres, elle est partie de chez elle. “J’ai pris un taxi et j’ ai demandé au chauffeur de me conduire à la gare de Sants, les seuls mots que je connaissais. Je n’avais pas d’argent, mais le chauffeur de taxi m’a vu pleurer et ne m’a pas fait payer”. Selon le juge, cette explication “n’est pas logique”, il comprend donc que “en la voyant ainsi, le chauffeur de taxi, qui lui connaît bien notre société, aurait dû la laisser dans un commissariat”. LES INDIENS GRIS DONNENT LEUR OPINIÓN ÇA C’EST SE QUI ARRIVE AUX FEMMES
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