Revue hebdomadaire sur Internet Fusionne, dirige, écrit et correspond : Menassa 2003 NOUS
NE SAVONS PAS PARLER NOUS LE FAISONS EN PLUSIEURS LANGUES: INDIO
GRIS, EST LE PRODUIT D´UNE FUSION INDIO GRIS Nº 145 AÑO III ÉDITORIAL Chers
contemporains : il me semble que je vous ai gagnés. Un
pas de plus, mes bien-aimés, et il n’y aura plus de douleur. L’issue,
l’issue est ma voix, mon écriture. Quelques
oranges, un peu de soleil et d’amour à l’air libre sans horaires et
J’espère
réagir à
temps. La
douleur des hommes est psychique et, à mon sens, l’immobilité de
beaucoup d’hommes et de femmes a quelque chose à voir avec le
narcissisme. Ne vouloir jamais mourir est un obstacle non seulement pour
le développement de l’espèce, mais encore une manière fondamentale
pour le développement du sujet. Claire
Deloupy récite Menassa en français SE
METTRE DANS LE CŒUR DE LA VILLE Parfois Je
descends des hauteurs citadines et J’abandonne
Buenos Aires pour la dernière fois. Une
ville vue d’en haut Se
mettre dans le cœur de la ville. Faire
de cette folie presque campagnarde, CHÉRIE : Les
nouveaux amours, je ne peux pas le nier, me rafraîchissent. J’ai
survécu à de grands étés, à d’immenses chaleurs, avec de nouveaux
amours. Je
t’aime exactement dans le temps où notre existence comme amants est légère.
Je t’aime, quand
le fil très fin de bonheur qui nous unit peut se rompre au
moindre effort, au moindre manque de jouissance. Là je t’aime. Là où
les aigles aiment le vol qu’ils ne pourront qu’une fois. Là où le
parfait niche dans l’aveuglement total de nos corps, là je t’aime. Là
où tout pourrait se détruire et ne se détruit pas, là je t’aime.
Cette
fois-ci, il me l’a dit avec rage: -Elle,
elle ne changera jamais, elle fait des conneries et, ensuite, elle a mal
à la tête ou elle pleure, deux choses que je ne peux pas supporter ;
et vous savez pourquoi, parce que je l’imagine en train de faire plus
de conneries, mais maintenant, avec un sentiment de culpabilité, des
sanglots
et des maux de tête. Elle, elle ne pourra pas, me dis-je,
surmonter son envie de mourir harcelée par ses propres passions. Nous
continuons la prochaine fois…
En
écrivant je sens tout mon corps érotisé. Les petites marionnettes
vivent en moi, ce sont mes phantasmes. De
temps en temps m’envahit une sensation qui
part du centre même de mes tripes et accompagne le souvenir de
corps qui vibrent, sensibles jusqu’à la folie. Là
s’est arrêté le temps. Chaque geste tendait à ce que les autres
aussi arrivent aux limites du frisson. Les images se succèdent dans les
multiples combinaisons que six yeux, six mains, trois langues, un pénis
et deux chattes, six pieds et toute la superficie de la peau des corps
et leurs trous ont pu produire.
Si
nous ne sommes pas seuls, si nous ne sommes pas uniques, alors, chaque
triomphe de la poésie sera le triomphe de tous les hommes et chaque défaite
de la poésie sera une défaite de toute l’humanité.
Quand
je mets toute la viande sur le grill et que je parviens seulement à me
brûler, c’est évident que je n’ai rien pu réaliser. Et rien, ce
n’est pas la mort, c’est l’angoisse, le corps ouvert en
mille
possibilités infinies, d’autres chemins, d’autres hommes,
d’autres femmes. Des
grills pour y mettre toute la nouvelle viande. Malgré ma distinction et mon style, un certains fanatisme teint toutes mes actions, tous mes vers : J’aime la liberté, et je l’aime pour tous, cela se voit même lorsque j’embrasse, dans l’ombre, les lèvres de ma bien-aimée . Un groupe est un éclatement, un instant. Le reste, les illusions des participants, que ce soit institution, que ce soit écriture, veulent continuer à être jeunes. Et, par le fait même d’être un instant, un éclatement comme l’amour, comme la poésie, peut arriver à n’importe quel moment et avec qui nous y songions le moins. Indio Gris ÇA
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