Revue hebdomadaire sur Internet Fusionne, dirige, écrit et correspond : Menassa 2003 NOUS
NE SAVONS PAS PARLER NOUS LE FAISONS EN PLUSIEURS LANGUES: INDIO
GRIS, EST LE PRODUIT D´UNE FUSION INDIO GRIS Nº 140 AÑO III ÉDITORIAL Tout
est sur le point d’éclater en moi, la mort supportable plane sur
nous. La mort peu à peu, le dernier voyage plus que le véritable
voyage et, cependant, je suis dans l’attente d’une véritable
illumination. Un véritable changement de cap pour mes malingres
ambitions. Une
quantité exagérée de signifiants produits dans un temps trop bref
pour être traités par les membres du groupe, doit coïncider, pour
qu’elle ne produise ni répétition ni folie, avec une production exagérée
d’argent. De cette manière le changement ne serait pas seulement un
changement de vie sexuelle mais, fondamentalement, un changement de
destin. Échappant, grâce à une grande quantité d’argent, de
signifiants, au champ de la nécessité, quelque soit la nécessité
dont il s’agisse, nous serions en conditions d’affirmer que notre
mort dépendrait, strictement, de l’enlacement mortel de nos désirs. PROFILS
DU TEMPS J’ai
vu comment les profils du temps CHÉRIE : Je
dois exercer une violence de plus sur toi, ma petite, tu devras être
une femme et ma femme, les deux en même temps. Les deux, comme deux
peaux amples et généreuses étendues sur ma folie. Ensuite
viendront lucioles et rires vérifier notre place sur la terre.
-Nous allons voir ce qui nous arrive aujourd’hui, seigneur des hauteurs : des vierges démodées, ouvertes, sans patiences, sans douleur, sans luxures, ouvertes, consciemment ouvertes au néant. Après cette élucubration, elle a commencé une espèce de récit : -Moi, je voyais les gens qui entraient dans la cafétéria, ils demandaient du café au lait et des croissants avec du beurre et moi je les haïssais. Des relations publiques, des relations publiques, obtenir une putain pour le journaliste, qui pourrait parfaitement être moi-même, non ? En outre, Menassa, l’homme peut plus… Et moi je lui ai demandé ingénument : et la femme ? Elle, elle m’a répondu avec passion: -Demandez à votre mère ; moi, pour ma part, je pense tout faire échouer. Je suis un peu folle, j’ai envie de partir en Tunisie ou à Venise. Je veux partir là-bas, mais elle, elle me poursuit partout, elle rit tout le temps, elle est toujours contente, je ne la supporte plus. Je suis basiquement incapable d’avoir des relations avec les autres et si sept ans de psychanalyse avec vous, docteur, ne m’ont pas modifiée… Moi, lui ai-je dit, en me précipitant peut-être: -Vous devez avoir besoin d’un autre psychanalyste. Et elle, soupirant à peine : -Allez-vous faire foutre, moi je suis la mieux traitée, la blonde, la parfaite. Vous savez bien que je suis hystérique, que je souffre quand mes désirs se réalisent, mais peu importe, docteur, dites-moi la vérité. Et moi, comme un homme normal, je lui ai dit : -
Des monstres sauvages me rappellent délibérément, que celle qui riait
toute la journée comme une imbécile c’était votre mère. Nous
continuons la prochaine fois.
Je me suis agenouillée et j’ai commencé à lécher son cul monumental et elle, elle se sentait bénie par Dieu. Et sa bouche se défaisait en baisers, et elle suçait et de sa chatte commençait à émaner un flux tiède et parfumé et son cul s’ouvrait comme une fleur cramoisie et ses yeux s’entrouvraient, pour pouvoir imaginer une autre femme à nos côtés.
1 La
véritable culture occidentale n’existe exactement dans aucune des
libertés sous lesquelles on la pense. 2 Il
y aura normalisation chez nous tous, mais dans le style « cero » :
ni exilés, ni Argentins, ni Espagnols. Terriens.
Et
remerciement à qui ? et pour quoi ? Si c’est moi qui est
mal au dos. Tout
me semble mal , tout me semble bien. Qu’est-ce qui fait que vous
-et non d’autres- soient mes amours ? À qui appartient ce
privilège ? Qui vit de l’autre ? Voyons, Qui vit ? Qui
est vos propres vibrations. Voyons, qui sait qui il est ? Qui
s’aime lui-même ? Parfois je me demande quelle luxure malsaine
m’amène, par ces chemins, presque impraticables, à dire vrai. Être
célèbre est une chose qui devrait intéresser tous les hommes et,
cependant, je continue à écrire qu’être le meilleur écrivain du
monde est différent d’être célèbre. Je
m’imagine un grand écrivain, vivant chez lui, écoutant des tangos,
aimant les femmes, je me l’imagine, je dis, sans grandes libertés. Un
homme célèbre je me l’imagine monté toute la journée sur un cheval
blanc, sur un petit cheval en carton, un homme, seul, tout à venir. Un
homme, par dessus tout, en un mot, épuisant. Larguer les amarres, comme il serait merveilleux de larguer les amarres. Abandonner aussi les cendres, laisser tout s’envoler. En terminer avec les dédoublements, en terminer avec les plaisanteries. Indio Gris ÇA C ‘EST DE LA PUBLICITÉ
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