Revue hebdomadaire sur Internet Fusionne, dirige, écrit et correspond : Menassa 2002 NOUS
NE SAVONS PAS PARLER NOUS LE FAISONS EN PLUSIEURS LANGUES: INDIO
GRIS, EST LE PRODUIT D´UNE FUSION INDIO GRIS Nº 105 AÑO II AVERTISSEMENT
à la Sélection Espagnole Camacho
est en train de commettre les mêmes erreurs que Clemente: a)
Le choix des joueurs (sauf 2 ou 3 qui ne peuvent pas manquer) n’a pas
été fait strictement en
fonction du jeu de chaque
joueur mais en fonction du “goût” de l’entraîneur. b)
Les relations avec la presse sont mauvaises avant même que ne
commence le championnat. c)
Et en dernier lieu, et ça c’est une erreur pour tous les entraîneurs
du monde, Camacho insiste, dans le style de Clemente et d’Aznar, sur
le fait que les joueurs ne doivent pas jouer avec la tête, mais avec
les couilles. -Pourquoi,
je me le demande, aura-t-il de meilleurs résultats? Et
elle me répond de la salle-de-bains où elle se masturbe avec une revue
de sports: -
“Parce qu’il est macho...C’est un pur macho”: Moi,
je me tais mais je pense que Camacho, mal “identifié” avec
Clemente, se dispute avec tous les journalistes comme l’a fait
Clemente pour leur dire que lui est plus macho que Clemente. Et
elle, qui sait tout de moi, me dit, tout en se lavant
un peu dans la salle de bains : -Je
te le démontrerai et j’espère que nous
jouerons contre l’Argentine et là, tu sauras ce que c’est
qu’un macho. Moi,
je n’ai pas envie de l’insulter mais je lui
dis: -Vas
te faire foutre. Elle
me regarde sévèrement et moi, pour couper , parce que j’ai
peur, je lui dis: -Bon...Ça
va, macho, ça va...je me rends...mais tu ne m’as pas vaincu. ÉDITORIAL ENTREVUE
AU POÈTE MIGUEL OSCAR MENASSA Carmen
Salamanca :
La semaine passée vous nous disiez que vous, vous avez dû comprendre,
vous deviez savoir que dans la vie il existait des scènes dures,
presque mortelles, mais qu’on survit. Miguel
Oscar Menassa : Oui, parce que la capacité psychique se
restitue toujours intégralement. Freud s’était déjà rendu compte
avec ses malades, qui étaient des malades très malades (nous,
aujourd’hui, nous considérerions
qu’elles sont folles). Freud dit que, quand la crise passe, on récupère
toutes les fonctions endommagées durant l’expérience
de la maladie psychique, par
exemple, les exilés qui souffrent beaucoup. Moi, ça m’a beaucoup coûté
mais, voyant ce que ça coûte aux gens en général, on peut
dire que ça m’a peu coûté, mais pendant
6 ou 8 ans j’ai dû me dire que j’étais dans un autre pays,
que ce pays n’était pas si mal, que l’huile y était plus nutritive
que là-bas, que les olives, clairement, y sont plus savoureuses que là-bas.
Ça m’a coûté huit ans. Je dis huit ans parce que j’ai commencé
à faire les démarches pour obtenir l’équivalence de mon diplôme de
médecin, puis j’ai laissé tomber et puis j’ai terminé au bout de
huit ans. J’ai terminé les
démarches après avoir pu obtenir la nationalité et là , j’ai enfin
aimé l’huile. Mais,
évidemment tant qu’on accepte pas qu’on est dans un autre pays, on
souffre et on souffre. Rendez-vous compte, si vous êtes dans un pays et
que vous croyez que vous êtes ailleurs, vous souffrez beaucoup. Moi je
connais des Argentins qui ne supportent
toujours pas qu’ici on déjeune après 2 heures de l’après-midi.
Quant à moi ça me semble ridicule de manger à midi,
l’heure à laquelle on mange à Buenos Aires, totalement
ridicule : midi pour moi c’est l’heure du vermout . Et si je
retournais à Buenos Aires parce que je devais vivre là-bas, au bout de
14 ou 15 mois ou au bout de trois ou quatre ans j’aimerais de nouveau
l’huile de là-bas. On tombe malade quand on ne reconnaît pas qu’on
a cette capacité d’adaptation, cette capacité de substitution ;
on en tombe malade. CS :
Invitons les lecteurs à la Foire du Livre de Madrid, puisqu’il y a 15
nouveautés. MOM :
Pour un petit groupe comme le nôtre, qui n’est pas reconnu par les médias,
ce n’est pas mal du tout. Et qu’est-ce qu’ils attendent pour
parler de nous ? Vous, vous êtes la Gérante de la Maison d’Édition
Grupo Cero? CS :
Oui. MOM :
Et vous ne vous demandez pas pourquoi les journalistes ne vous appellent
pas pour vous interviewer ? C’est bizarre ! Vous êtes une
femme, espagnole, jeune, qui est arrivée à un poste de pouvoir. De
plus vous travaillez avec une grande délicatesse. Il suffit de voir les
éditions. Ça
me semble très bizarre parce que lorsqu’une Espagnole de votre âge lâche
un pet, ça sort dans tous les journaux. Parce que c’est une femme et
parce qu’elle a commis cet acte de liberté de lâcher un pet devant
le ministre. Vous, vous publiez 125.000 exemplaires d’une revue de Poésie,
votre revue est lue dans les lycées, et
il y a des poètes que seule votre revue publie. Vous avez édité
16 livres cette année, 12 livres de poésie. Dites-moi quelle maison
d’édition a publié 12 livres de poésie en un an et vous allez voir
que si vous m’en nommez une, vous devez nommer des maisons d’édition
très grandes et la majorité des livres
sont des poètes déjà morts ou presque. Vous devez vous poser
la question, -ça fait partie de votre politique au niveau de l’édition-
qu’est-ce qui se passe ? Ou vous ne voulez pas payer.
Peut-être que tout le problème est là : nous, nous ne
voulons pas payer. Bon, mais il faut voir, parce qu’il y a des gens
qui même en payant… CS :
Vous avez vu la photo samedi 4 mai, à la une de tous les journaux
espagnols ? MOM :
Ce que vous voulez que je mentionne, c’est le geste d’Aznar devant
Bush, quand il lui montre avec les deux mains séparées la taille de la
bite et Bush se lèche les babines tout en le regardant du coin de l’œil.
Mais je ne sais pas s’ils se sont rendu compte que l’un dit à
l’autre qu’il l’a grande comme ça et l’autre lui dit « mon
amour ». CS :
Oui, moi c’est la première chose que j’ai vue. Et aujourd’hui,
Condolezza Rice Conseillère de la Sécurité Nationale du Gouvernement
de Bush a dit : « Oui, le président aime
les hommes fort comme Aznar. » MOM : Tu vois ? Après ils disent que je délire. 1975 Je suis né Terreurs et onguents du passé, Des nuages d’acrylique, parfaits, altèrent
mon être. Machine du pouvoir, ardente , machine du
pouvoir, J’escalade tes montagnes, Cime des cimes: CHÉRIE: On ne peut avoir
la vie, on peut seulement la vivre.
Elle vit avec ses
parents , elle a 40 ans, elle se sent exigeante avec les hommes et
n’en a aucun, et elle ne supporte pas les femmes qui sont ses
amours. À mon avis, son état est très grave.
Elle, une fois de plus, n’avait pas été la première.
Le transfert est, à la fois, obstacle à la remémoration et présence de la fermeture de l’inconscient, qui est l’échec, toujours au moment exact, de la bonne rencontre. La poésie aussi est économique sans besoin d’être folle ou bourgeoise.
J’ai essayé une fois de plus de gagner
au jeu ce que je ne peux pas gagner avec mon travail et je n’ai rien
pu du tout. Un changement radical, voilà ce que je désire réellement. Si le monde tombe, moi je ne pourrai pas arrêter cette chute mais, simplement la décrire. La libido est la présence , effective comme telle, du Désir ; désir
qui n’est pas substance, qui est présent dans le processus primaire
et qui régit jusqu’à la manière dont nous devons l’aborder. Je suis , en vérité, quelque peu affligé. Je n’ai pas
peu de chagrin mais j’oublie peu.
La nuit, ouverte sans compassion à la mémoire, me fait mal. Entre ce que je comprends et ce que j’aime, se trouve le délire du jeu. Je comprends ce qui me permets moralement de jouer. J’aime qui me permet matériellement de jouer, mais cette fois-ci il ne s’agit pas de quelque chose entre amants, cette fois-ci ma vie est en jeu. Indio Gris ÇA C ‘EST DE LA PUBLICITÉ
PLEURS
DE L’EXIL Auteur: |